Ahhh, ça faisait si longtemps!
Je me suis enfin fabriqué ce gommage avec des grains en retrouvant un pot de perles de jojoba bleues dont je n'aimais plus la couleur...

       Finalement, ça a très bien fonctionné dans cette texture crémeuse à souhait.

Je trouve le résultat très doux à l'oeil.
A l'application, c'est un moment pour soi que je déguste de mieux en mieux, étant une adepte déraisonnable des masques...

         Le port du masque modifie l'aspect de ma peau notamment autour de la bouche et du nez.
Je ne savais plus quoi faire.

Il ne s'agit pas de maskné (contraction d'acné et de masque) mais d'une peau un peu plus granuleuse, plus rêche et bien déshydratée.

J'ai eu envie d'un masque gommant dans une texture crémeuse, très riche en actifs réparateurs, hydratants et je n'ai pas lésiné sur les ingrédients.

Adeptes du minimalisme, il va falloir passer votre chemin.

          Chafou m'a gentiment envoyé une pochette de cire d'opercule gonflée de miel toutes fleurs absolument délicieux. Je l'ai conditionnée dans un pot pour faire couler le miel et à force d'en manger une cuillèrée de temps en temps, je voyais le moment où je n'en n'aurais plus pour le savon auquel j'avais pensé.

J'ai vite fabriqué un savon à l'huile de chanvre très doux pour les mains d'enfants que je publierai sous peu et j'en ai incorporé aussi dans cette formule de crème gommante.

Le miel est un agent hydratant et adoucissant bien connu dont les effets sont majorés par la glycérine, le gel d'aloé vera, les gros coussins d'eau du fucocert, les céramides et les bonnes huiles végétales.

        J'ai choisi comme émulsifiant, l'éternel Olivem 1000 dont je ne me lasse pas, tout juste épaissi avec le minimum de cétyl palmitate. On pourra le remplacer par un peu moins d'alcool cétéarylique plus épaississant.

Voici une trame générale pour s'inspirer:

5% Olivem 1000 , 1.4% Cétyl palmitate ou 0.5% alcool cétéarylique, 10 à 12% Huiles végétales
5% Glycérine, 10% Gel d'aloé véra, 10% Actifs divers (fucocert, inuline, extraits CO2, céramides végétales, huiles essentielles...)
2% Poudre de perles d'eau douce, 5% Perles de jojoba ou particules exfoliantes douces
Eau et hydrolats pour 100%

Formule de la crème gommante bleue à la matricaire (en grammes et %)

- Phase aqueuse

10 Gel d'aloé véra bio (fait maison à 2% de gomme Amigel)
30 Eau de source
20 Hydrolats des copines en mélanges
5 Glycérine

- Phase huileuse

1.4 Cétyl palmitate
5 Olivem 1000
1 Mélange de miel et cire d'opercule (merci Chafou!)
3 Huile de jojoba
3 Huile de son de riz bio
2 Huile de chaulmoogra

- Troisième phase

0.6 Cosgard
5 Céramides végétales
2 Macérat de calendula sur sésame
2 Inuline poudre
2 Fucocert
0.5 Extrait CO2 d'onagre

- Quatrième phase

5 Perles de jojoba bleue
2 Poudre de perles d'eau douce
0.5 HE bios  (3 gouttes camomille matricaire, 5 gouttes bois de rose, 7 gouttes géranium bourbon)

Mode opératoire

- Dans deux béchers désinfectés, chauffer au bain-marie les phases huileuse et aqueuse à 70-75°. Bien mélanger.
Verser la phase huileuse dans la phase aqueuse et mixer pendant 5 minutes à l'électrique en gardant cette température.

Continuer à mixer jusqu'au refroidissement.

- A froid, ajouter les ingrédients de la 3è phase un à un en mixant bien entre chaque ajout.

- Ajouter la poudre de perles d'eau douce et les HE, bien mixer.

- Ajuster la quantité d'eau perdue au chauffage avec le mélange d'hydrolats, bien mixer à nouveau jusqu'à texture lisse et fluide. La crème va gentiment épaissir dans les jours qui suivent.

- Ajouter les perles de jojoba et mélanger avec une spatule en silicone souple jusqu'à les répartir uniformément dans la crème.

Le gel d'aloé vera fabriqué avec de la gomme Amigel permet de garder les particules en suspension harmonieuse bien mieux qu'avec la gomme xanthane mais c'est un détail.

Conditionner en tube et étiqueter.

Conseils d'utilisation

Appliquer une ou deux fois par semaine en couche épaisse sur le visage et le cou préalablement nettoyés.

Pour activer la formule, massez sur la peau portions par portions jusqu’à ce que le produit devienne blanchâtre. Laissez poser 20min pour que les agents réparateurs et hydratants commencent à agir.

Gommez à nouveau les zones abîmées par le port du masque puis rincez à l’eau tiède.

        La crème gommante bleue exfolie en douceur sans agresser.

Les perles de jojoba s'amalgament finalement en doux morceaux bleus dans la crème qui pénètre dans la peau au second massage avant rinçage.

Elle permet de retrouver un teint plus lumineux et une peau toute lisse. L'inuline, prébiotique restaure et renforce le microbiome cutané pour une peau plus résistante face aux frottements du masque.

J'ai encore un peu de mal à décrypter ce qui se passe pour la peau sous un masque. Climat tropical humide? Vapeur d'eau? Haleine chargée à force et véhiculant quelques micro organismes malveillants? ^_^

L'hydratation offre un confort bienvenu renforcé par l'application d'une crème ou d'une huile traitante.

Bon, ben moi, j'adore!

   Les feuilles d'ortie étaient partout dans les sous-bois.
J'en ai cueilli plusieurs bouquets pour mes infusions ou pour d'autres préparations cosmétiques. N'ayant aucune inspiration ce jour là, je me suis résolue à tester une façon de les fermenter comme le thé noir. 

Mais si, Camelia, c'est Facile!

   L'an dernier à pareille époque, je vous relatais mes alchimies végétales en période de confinement.
L'ortie faisait partie des plantes faciles à trouver et à préparer.

J'ai cueilli des jeunes feuilles dans la forêt.
Elles sèchent en 3 jours et peuvent être gardées pour être moulues ou infusées.

       La méthode de fermentation maison

Il est possible de faire fermenter à la maison des feuilles de ronces selon la méthode dénichée chez l'espritjardin.be. J'ai fait de même avec les feuilles d'ortie.

- Cueillir de jeunes feuilles d'ortie photo 1)  et les faire sécher pendant 3 jours à l'abri de la lumière (photo 2).
Hâcher grossièrement au couteau (photo 3)

  
1 - 2 - 3

- Mouiller avec de l'eau de source pour ré-humidifier les feuilles (photo 4).
Y aller prudemment pour ne pas les noyer. Elles doivent s'assouplir tout en étant capables d'être essorées si l'on les presse avec le plat du couteau (photo 5).

 
4 - 5

- Etaler sur un torchon qui ne craint pas les taches (photo 6)

- Essorer fortement le torchon pour absorber le maximum d'eau (photo 7).

- Bien tordre, laisser serré et poser dans un endroit sombre à l'abri des courants d'air pendant 3 jours.

J'ai déposé le mien dans le four avec un gros post-it indiquant que je tuerais celui qui déciderait tout d'un coup de faire un gâteau pendant les 3 jours suivants ^_^

 
6 - 7

- Au bout des 3 jours, j'ai déballé les feuilles qui avaient noirci (photo 8) et sentaient déjà bon le thé noir fermenté!
Etalées pendant 48 heures sur une grille, elles ont bien séché (photo 9). Ce temps de séchage devra être allongé si besoin.

 
8 - 9

- Je les ai tamisées pour récolter deux moutures ; l'une fine pour être ensachée (Arrière plan photo 10) et l'autre (photo 12) stockée en vrac dans du papier pour la théière.

   
10 - 11- 12

       L'infusion

Deux cuillères à café dans une théière avec de l'eau frémissante laissées à infuser pendant 5mn développent la saveur connue de l'ortie fraîche mais avec une légère note marine liée aux minéraux qui sont maintenus après fermentation.

Au nez, le parfum est vraiment thé noir fermenté, c'est très surprenant en si peu de temps.

Je pense que l'on peut y ajouter des pétales de rose de Provins, un zeste de citron bio ou un soupçon de gingembre frais.

L'infusion se boit très bien froide et glacée à la manière d'un ice tea.

 
Les feuilles de ronces (mûrier sauvage) sont à présent sorties, je vais à la cueillette ce week-end